Autoproduction : quelques ingrédients et du savoir-faire

Un matin tu te lèves avec l’envie de faire un disque. Mais bon, tu sais pas trop quoi mettre dedans.

Et puis tu te rappelles des quelques morceaux écrits au lycée que tu jouais devant tes potes parfois. Alors tu commences à faire une sélection de morceaux que t’as pas honte de proposer. Bon et ça prend tu temps. Et plus tard tu te dis que t’as un été à rien foutre et que ce serait l’occasion. Comme tu sais ce que tu veux faire et que tous tes potes musiciens sont pas forcément dispos cet été, tu décides de jouer tous les instruments. Et puis faut dire que ça t’évite de perdre un ami tout ça parce qu’une partie clavier était trop funky et pas assez soul.

Bref, tu décides de faire des arrangements simples et tu commences à enregistrer. Au bout de trois semaines, tu te dis que bon t’es pas musicien professionnel et qu’il y a des parties pour lesquelles c’est évident que « là tout de suite, ch’peux pas faire beaucoup mieux ». Du coup tu passes à la partie mixage.

Et rebelote après trois semaines de bidouillages sur ton pc, que t’es pas ingénieur du son et que c’est déjà pas mal que ça sonne à peu près comme tu voulais. Tu te renseignes et tu trouves une boîte qui peut t’en presser 500 exemplaires pour le prix d’un tout petit SMIC. Alors tu te dis banco, tu te fais prêter un peu d’argent et tu le fais. Bon et il te faut un titre.

T’avais bien un pseudo tout pourri au lycée (« kem ») et ce serait l’occasion de l’achever avec un titre genre nostalgie légère. Alors tu tentes « kem, c’était qui déjà ? ». Pour la pochette, même si tu veux un truc simple, comme tu voudrais que ce soit clean mais que t’es une vraie quiche pour utiliser les logiciels d’images, tu demandes à ton frangin et lui bien sûr, il te fait pile c’que tu voulais. Et en plus, il te fait le site (www.clementpuyo.info), pour pouvoir vendre à distance. Et puis comme il parait qu’il faut un myspace ben tu t’en fais un (www.myspace.com/klemeuh) mais il faudrait que tu t’en occupes un peu plus.

Bon et six mois après les premiers enregistrements, comme tu vends ton disque pas trop cher (5€ en mains propres ou 7€ par courrier), tu commences à rentrer dans tes frais. Et le bilan, c’est qu’au final, c’est assez marrant de faire un disque.